Festival Scopitone de Nantes : ANNULE

COMMUNIQUE DE PRESSE

Scopitone : ANNULATION

Le MEDEF et trois organisations syndicales minoritaires du secteur du spectacle et de l'audiovisuel ont signé un accord qui exclut du bénéfice de l'assurance chômage des intermittents du spectacle 30 à 35 % des artistes et techniciens.

Lundi soir, le Ministre de la Culture a indiqué que le gouvernement agréerait l’accord des partenaires sociaux. Les professionnels de la Culture se sont sentis trahis par leur ministre de tutelle. Aujourd’hui le mouvement s’est radicalisé et certains syndicats de salariés, d’artistes et des collectifs de lutte appellent à l’annulation, par tous les moyens des festivals et manifestations estivales.

Les salariés permanents, les intermittents engagés par le festival, les artistes invités, ont tous affirmé leur volonté de tenir cette édition, en la parsemant de rencontres et de forums visant à sensibiliser le public, en prévision de la journée de contestation nationale du 8 juillet.

Nous considérons que le débat doit être porté au niveau politique, avec le soutien entier de la population. Il s’agit de savoir si nous nous dirigeons ou non vers une culture à l’anglo-saxonne, avec quelques grandes institutions patrimoniales (opéras, théâtre, art lyrique, musées) financés par la puissance publique et le reste organisé par les industries culturelles. La réforme de l’intermittence, telle qu’elle est programmée par le MEDEF et le Ministère de la Culture, poussera notre pays dans cette direction et lui enlèvera sa diversité et sa richesse artistique enviée par le monde entier. En effet, les arts de la rue, les musiques actuelles et traditionnelles, la danse contemporaine, les arts visuels qui ne se situent ni dans la sphère institutionnelle publique, ni dans le secteur marchand, seront purement et simplement laminés. Parmi eux la grande majorité des artistes programmés à Scopitone.

Ce matin, la Trocardière, site du festival Scopitone, a accueilli une AG des intermittents en lutte, des salariés de L’Olympic et prestataires de Scopitone.

Suite à celle-ci, les parties s’accordent sur l’objectif de défense du statut et d’un développement culturel dans la ligne de celui défendus par les précédents gouvernements de gauche. Par contre, les méthodes et actions à mettre en œuvre divergent :

· Les intermittents souhaitent l’annulation de Scopitone.

· Les artistes, salariés cas général et intermittents et les organisateurs du festival souhaitent son maintien, afin de le transformer en caisse de résonance pour les messages et les informations en direction de la population.

Cette situation de blocage s’est soldée par l’occupation du site de la Trocardière par les intermittents en lutte ; contre l’avis des organisateurs du festival. Cette occupation interdit la poursuite du montage. Il n’est pas question pour L’Olympic, les associations co-organisatrices du festival de demander l’intervention des forces de l’ordre contre nos collègues et les artistes de notre ville.

A 18 heures, nous avons pris la décision de renoncer à la mise en œuvre de cette seconde édition, ne disposant plus du temps nécessaire pour monter les infrastructures et accueillir le public dans des conditions de sécurité inhérentes à ce type d’événement.

Nous espérons que le ministre de la Culture prendra rapidement la dimension de la situation et insufflera une dynamique d’écoute de négociation qui, dans notre pays, manque cruellement depuis plusieurs mois, tous ministères confondus.


L'équipe du festival Scopitone.

Il faut que cela cesse! Avec la première réforme, je connais déjà pas mal dex-intermittents qui ont arrété, si on continue à réformer quelque chose qui coute pas si cher que sa et qui permet de préserver une France active culturellement qui sait faire autre chose que du popstar, du star academy, mais où va-t-on, je vous le demande?

On va vers un lavage de cerveau...

J'intitulerai cela "La culture livrée ne pature au libéralisme sauvage"