Nana restait seule,la face en l'air,dans la clârté de la bougie.C'était un charnier,un tas d'humeur et de sang,une pelletée de chair corrompue,jetée là,sur un coussin.Les pustules avaient envahi la figure entière,un bouton touchant l'autre ; et flétries,afaissées,d'un aspect grisâtre de boue,elles semblaient déjà une moisissure de la terre,sur cette bouillie informe,où on ne retrouvait plus les traits.Un oeuil,celui de gauche,avait complètement sombré dans le bouillonnement de la purulence; l'autre,à demi ouvert,s'enfonçait,comme un trou noir et gâté.Le nez suppurait encore.Toute une croûte rougeâtre partait d'une joue,envahissait la bouche,qu'elle tirait dans un rire abominable...
Ce texte de devinez qui ?
Baudelaire ? Laforgue ? A la limite Maupassant ?
Est en fait écrit par Emile Zola,je trouve qu'il donne une description assez juste et complète de la putréfaction,de la moisissure,du "pout" * quoi ! (merci Delphin d'avoir réinstauré ce terme que je trouve si juste)
* Pour les ignorants,le mot pout se pronnonce "poute",exactement comme croûte ou...
Berk !!!