chaleur torride
le desert échappe à ma vue, les mirages se deplacent tels des draps portés au vent, c'est beau on dirait... Non on ne dirait pas c'est tout simplement unique...
Hier encore nous étions au Nigeria... Quand à midi on s'est arreté dans un tout petit village les gamins entouraient la voiture, ils étaient magnifiques tous a leur manière souriant de leurs dents d'une blancheur épatante. Je n'oublierais jamais tous ces enfants chocolats qui couraient tous pour nous apporter de l'eau pourtant si rare chez eux...
Du coup nous sommes restés tout l'apres midi, assise à l'ombre d'un arbre j'observais la vie de ce village perdu écrasé par le soleil, roi de leur culture qui les fait pourtant tellement souffrir...
Nous sommes repartis de nuit sur les chemins caillouteux,bringuebalant d'un coté et de l'autre sur nos sièges trop plats et trop vieux. Et aujourd'hui il est à peine midi et déjà le dieu soleil nous impose sa loi, la loi de la savane et du désert, la loi du plus fort.
Mes yeux ont grande peine a rester ouverts heureusement que j'ai passé le volant à mon ami, je somnole et petit à petit je tombe dans ce rêve.
Un rêve étrange peuplé de sorcier vaudou,de tam-tam envoûtant, de ces gamins d'hier qui m'entourent dans une ronde effrenée plus ils tournent et moins je distingue leurs visages souriants , la tête me tourne j'ai mal à les regarder danser; ils tournent trop et leur visages changent, ils portent maintenant d'horribles masques, et ils tournent encore, et plus ils tournent plus ils se transforment, ils deviennent des animaux, ces animaux de la savane, la loi du plus fort,SAUVE-TOI, mais il est trop tard et déjà ils m'emmènent, que font-ils pourquoi mettent-ils là ? je suis au centre d'une caverne ils m'ont ligoté les mains ils appelent quelqu'un ou quelque chose, leur cris sont stridents ou rauques c'est inhumain, encore une fois ils tournent autour de moi de plus en plus vite, en criant de plus en plus fort quand soudain un énorme bruit; ils s'arrêtent, se regardent et s'enfuient... le silence m'est encore plus difficile a supporter, je sens la fièvre qui monte en moi et bientôt je n'ai plus la force de tenir debout je m'écroule au centre de cette caverne, et je sens cette chose se rapprocher, je lève à grande peine la tête, et c'est devant le visage d'une vielle femme que je me trouve, elle m'inspecte, m'examine sur toutes les coutures enfin elle me parle, tu es bien celle que l'on attendait celle qui va sauver l'afrique et la ramener là ou elle doit être: à la place suprême au côté des meilleurs
elle pourra enfin montrer sa vraie valeur, celle d'une nation de lions prêts à tout pour aider leur pays tu agiras avec moi, je suis la grande sorcière, tu m'accompagneras dans mon oeuvre toi la clef qui nous manquait, viens !
C'était un ordre cependant je refusais, plus elle me l'ordonnait et plus je refusais, quand soudain je criais plus fort et je me reveillai, la fièvre avait trempé mes draps je me trouve dans un hôpital, qu'est-ce que je fous là ?j'appelle l'infirmière... elle entre de dos et d'un seul coup se retourne, VIENS !