Le conflit dans les Balkans n'est peut-être pas terminé. Selon un article du Monde Diplomatique de Juin 2006, la sécession du Monténégro ravive encore le sentiment de morcellement du peuple serbe. Se rajoute à cela la possible sécession du Kosovo qui accentue la montée de l'extrême droite en Serbie (40% d'électeurs), avec une possiblilité d'alliance au parti de l'ancien dictateur S. Milosevic (8%).
Le projet de l'extrême-droite nationaliste est clair : libérer le Kosovo de son occupation (sous-entendu par les albanais). En Bosnie-Herzégovine, le sentiment national des serbes est lui aussi bien présent : "Ici, tout le monde regarde vers la Serbie. Et lors d'un match entre les équipes de Serbie et de Bosnie, nous sommes tous derrière l'équipe serbe." ou encore "Je n'ai d'animosité contre quiconque, mais je ne me sens pas bosniaque : pour moi, ce pays n'existe pas."
Ce conflit est d'une très grande complexité : dans tous les Balkans, on retrouve comme nationalités principales des Slovènes (catholiques), des Croates (catholiques), des Serbes (orthodoxes), des Bosniaques anciennement Musulmans et maintenant Bosniens (musulmans bien sur), des Albanais (musulmans), des Monténégrins (orthodoxes) ainsi que d'autres minorités comme des Turcs, des Roms, des Hongrois, des Italiens, et que sais-je encore.
Le véritable problème vient du fait que les différentes ethnies ne peuvent pas être séparées par des frontières. Ainsi, on retrouve des serbes mélangés aux croates en Croatie, mélangés aux Croates et aux Bosniaques en Bosnie Herzégovine, aux Albanais au Kosovo (faisant encore partie de la Serbie), et aux Monténégrins au Monténégro.