A quoi cela vous fait-il pensez ?

Par delà le bien et le mal de Nietzche



Au fond de nous-mêmes, tout au fond, il se trouve quelque chose qui ne peut être rectifié, un rocher de fatalité spirituelle, de décisions prises à l'avance, de réponses à des questions déterminées et résolues d'avance. A chaque problème fondamental s'attache un irréfutable : « Je suis comme cela. » Au sujet de l'homme et de la femme par exemple, un penseur ne peut changer d'avis, il ne peut qu'apprendre d'avantage, - poursuivre jusqu'à la fin la découverte de ce qui était « chose arrêtée » en lui. On trouve de bonne heure certaines solutions de problèmes qui raffermissent notre foi. Peut-être les appelle-t-on ensuite des « convictions ». Plus tard ... on ne voit dans ces solutions qu'une piste de la connaissance de soi, des indices du problème que nous sommes, - plus exactement de la grande bêtise que nous sommes, de notre fatum*, spirituel, de l'incorrigible qui est en nous « là tout au fond ».

*Destin, à donner le mot fatalité.

J'aimerais avoir votre avis, je ressens dans ce texte une ébauche de la pensée inconsciente. Qu'en pensez-vous ?

Mon père trouve que ça y ressemble.

J'vais te trouver des citations bien pire qui font encore plus penser à ça.
Sa fait un bout de tps que j'suis persuadé que Nietzsche avait détecté l'inconscient sans le formulé en théorie complète

Je suis preneur. M. Goumaz m'en avait parlé. Il m'a dit que c'est le premier à en avoir eu l'intuition, mais je n'étais encore jamais tombé sur des écrits qui corroboraient ce qu'il m'avait dit. Mais je ne trouve pas encore ce passage très convainquant. Cela y fait penser mais ça reste trop vague. Donc si tu as des textes plus explicites, je les veux bien.

Note : Je commence à comprendre pourquoi Nietzsche a été mal interprété par Hitler. Je suis dans une section qui porte sur les peuples et la patrie où on sent les grandes idées de Hitler mais très mal interprétée.

Note 2 : La conférence sur les mathématiques étaient vraiment géniale. Un super mathématicien très pédagogue, plein d'enthousiasme avec une pointe d'humour. Tu as vraiment manqué quelque chose.

Ma qué.. ce n'était pas possible pour moi c'était la nuit du beaujolais et j'avé de la teuf en prévision!! "Ah bah c du bô ça..." d'ailleurs on a fini à la marquise ac antho et pierrot y'avait un bon concert de dub step c'était supêr cool.
Bon je prend 2 min pe aller chercher o moins une citation..

Une petite fournée vite fait..je crois que Nietzsche avait certaines démarches de psychologie dans sa réflexion, sans être aller aussi loin que ce que les modernes ont fait. Mais toutes ces réflexions sur les pulsions, les instincts, leur caractère destructeur brutal ou sexuel...ça fait penser au ça. Ses réflexions sur la morale, visions du surmoi?M'enfin ce que j'en dit..

"On ne devrait pas parler des causes de la volonté, mais seulement des excitants de la volonté"

"L'importance inouïe que l'individu attache à l'instinct sexuel n'est pas une conséquence de l'importance de cet instinc pour l'espèce; la procréation est la véritable prouesse de l'individu, donc son intérêt le plus cher, l'expression suprême de sa puissance (non par suite d'un jugement conscient mais au point de vue central de tout le processus d'individualisation"

"Faiblesse de la volonté: c'est une image qui peut induire en erreur. Car il n'y a pas de volonté, donc il n'y a ni volonté forte ni volonté faible. La pluralité et l'incohérence des impulsions, l'absence de volonté entre elles produit la "volonté faible".La coordination de ces impulsions sous la prédominance de l'une d'elles produit la "volonté forte"; dans le premier cas il y a oscillation et manque d'un centre de gravité; dans le second cas précision et direction claire"

Merci beaucoup, elle sont tirées de quel ouvrage, la Généalogie de la moral ?

La première phrase ne me paraît pas évidente, peut-être car elle n'est pas dans le contexte, en tout cas pour les deux autres, il a vraiment eu une grosse intuition sans jamais la formuler, la seconde à propos de la libido et la troisième sur les pulsions et les actes inconscients.

Non ce n'est pas hors contexte c'est un aphorisme en soi!
Quand t'auras fini ton introduction à l'oeuvre de Nietzsche avec Par dela le Bien et le Mal faudra que tu te jettes dans La Volonté de Puissance

Nan sérieux c grd
D'ailleurs y'a de sacré passage sur la science et le rôle de la raison...mais ds par dela le bien et le mal aussi j'imagine

Pour la première sentence, je l'avais mal comprise hier soir, un peu fatigué. Mais oui, elle va tout à fait avec la notion d'inconscient.

Concernant Par delà le bien et le mal, il ne parle pas particulièrement de la science, un peu sur la raison avec la section sur le libre esprit et des préjugés des philosophes, mais il l'applique essentiellement à la philosophie.
J'ai bientôt fini ce livre, 80 pages restantes, et ça m'a bien donné envie de continuer Nietzsche, bien que je n comprenne pas toujours tout, il est parfois critique, cynique, et j'ai par moment du mal à distinguer le sérieux du cynisme.
Avant de reprendre un autre ouvrage de Nietzsche, je vais probablement faire une coupure avec du Bachelard.

Très très bon Bachelard

Je m'en doute. De plus c'est toi qui m'en a parlé.